Vie pratique

Asthme et vapotage : quelles contraintes ?

cigarette electronique

Que l’on souffre d’asthme, d’emphysème ou autre maladie respiratoire, les questions affluent quand on décide de se tourner vers la vape : est-ce une bonne idée, est-ce que cela ne risque pas d’aggraver les symptômes ? Nous faisons le point.

Peut-on concilier le fait d’être asthmatique et la cigarette électronique ?

Même si fumer des cigarettes classiques accentue encore les symptômes des personnes souffrant d’asthme, celles-ci peuvent avoir du mal à se raisonner et arrêter, tout simplement parce qu’elles sont dépendantes.

Elles ont beau savoir que les cigarettes traditionnelles contiennent des substances toxiques, beaucoup d’entre elles sont addictives, tout comme la nicotine. Ce qui explique pourquoi de nombreuses personnes ayant des problèmes respiratoires souffrent également quand une personne de leur entourage fume (tabagisme passif).

L’apparition de la cigarette électronique a suscité pas mal d’interrogations et beaucoup de personnes pensaient qu’il s’agissait d’une tendance éphémère. Des années plus tard, rien qu’en France, trois millions de personnes sont entrées dans la communauté des vapoteurs et 1.5 millions ont arrêté de fumer grâce à elle. Est-ce possible quand on souffre d’asthme ?

Diverses études médicales italiennes affirment que la cigarette électronique peut être un dispositif à envisager si l’on souhaite arrêter de fumer, quand on est asthmatique.

Il est évident que si l’on considère qu’elle est moins nocive que la cigarette classique, il ne faut pas oublier que c’est aussi la nicotine qui rend dépendant et qu’il y a donc encore un pas à faire quand on passe à la vape, en diminuant progressivement le taux de nicotine contenu dans son e-liquide pour pouvoir dire que l’on a arrêté de fumer et que l’on œuvre pour ne pas aggraver les symptômes de son asthme.

Arrêter de fumer grâce à la vape quand on est asthmatique ?

La cigarette classique comprend des dizaines et des dizaines de substances toxiques contrairement à aux e-liquides que l’on met dans une e-cig, d’autant qu’ils font l’objet d’une réglementation assez stricte.

Généralement, un bon e-liquide ne contient que du propylène glycol, de la glycérine végétale, un arôme et un taux de nicotine (ou pas). Difficile d’avoir une liste plus restreinte. Il est encore possible de la diminuer en prenant des produits ne contenant pas de PG ou de VG ou en des quantités moindres.

Dans le cas d’une personne asthmatique, comme le Propylène Glycol est connu pour ses caractéristiques asséchantes, il peut faire tousser ou irriter la gorge. Si cela est gênant, il est tout à fait possible de prendre des produits qui n’en contiennent pas ou très peu.

Ensuite, il n’y a pas de phénomène de combustion : on ne fait pas brûler le bout de son e-cigarette, on appuie sur un bouton pour mettre en marche une résistance qui fait chauffer l’e-liquide : on inhale de la vapeur d’eau.

Enfin, il est tout à fait possible de vapoter des produits neutres en nicotine, ce qui s’avèrera bénéfique pour les asthmatiques.

Pour ce faire, quand on s’est accoutumé au fonctionnement de la cigarette électronique et que l’on a pris des e-liquides dont le taux de nicotine correspond à sa consommation habituelle, on prend ensuite des produits dont le niveau de nicotine est moins élevé.

Le sevrage tabagique se fait en douceur car on conserve la même fréquence de vapotage et surtout, la gestuelle est quasiment identique. En quelques mois, il est possible de prendre des e-liquides neutres ; les mêmes que ceux pris par les personnes qui ne fument pas.

Outre que l’on n’est plus dépendant à la nicotine et que l’on va constater les effets rapides sur son corps, dans le cas d’une personne asthmatique, les bénéfices sont doubles, puisqu’elle se sentira certainement moins oppressée au niveau respiratoire.